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Moins d'asthme et de prématurés grâce aux législations sur le tabac

Un débat entre protection de la santé et libertés individuelles.
L'interdiction du tabac dans les lieux publics a permis de réduire de 10% les naissances prématurées et les hospitalisations pour asthme.
Une étude publiée vendredi révèle que l'interdiction du tabac dans les lieux publics a permis de réduire les naissances prématurées et les hospitalisations d'enfants pour asthme de 10% en un an.

L'interdiction du tabac dans les lieux publics et professionnels a permis de réduire sensiblement les naissances prématurées et les hospitalisations d'enfants pour asthme, selon une étude publiée vendredi dans la revue médicale britannique The Lancet.

En analysant les résultats de 11 études réalisées en Amérique du Nord et en Europe, des chercheurs ont montré que le taux de prématurés et d'hospitalisations d'enfants pour asthme avait diminué de 10% l'année ayant suivi l'entrée en vigueur de législations sur le tabac.

Plus de 2,5 millions de naissances et quelque 250'000 hospitalisations entre 2008 et 2013 ont été passées en revue par le Dr Jasper Been de l'université de Maastricht (Pays-Bas).

600'000 décès par an

Une précédente étude publiée en 2012 avait déjà établi un lien entre la mise en oeuvre de législations et une réduction de 15% des événements cardio-vasculaires et de 24% des hospitalisations pour problèmes respiratoires.

Quelque 600'000 décès sont attribués au tabagisme passif chaque année.

ats/afp/jvia

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Économies estimées à 6 milliards par an

Dans un commentaire annexé à l'étude, Sara Kalkhoran et Stanton Glantz de l'université de Californie, évaluent à 7 milliards de dollars (6 milliards de francs) les économies qui pourraient être réalisées chaque année grâce à une réduction de 10% des hospitalisations pour des problèmes respiratoires liés au tabagisme en Europe et aux Etats-Unis.

"On a rarement vu une intervention aussi simple améliorer la santé et réduire les coûts médicaux aussi rapidement et de manière aussi importante", relèvent-ils.

Etude genevoise

Une étude genevoise publiée début mars dans la revue PLOS One a montré que l'interdiction de fumer dans les lieux publics du canton depuis 2009 a permis d'éviter 47 hospitalisations par an ce qui représente 680 journées d'hôpital et des coûts de 1,28 million de francs.