Plusieurs composés cancérigènes peuvent être inhalés par les vapoteurs, c'est-à-dire les utilisateurs de cigarettes électroniques. Telle est la conclusion d'une série de tests réalisés pour l'émission A Bon Entendeur diffusée mardi soir sur RTS Un.
Trois substances posent particulièrement problème, selon le laboratoire qui a effectué ces analyses: le formaldéhyde (classé en catégorie 1 par le Centre international de recherche sur le cancer de Lyon, c'est-à-dire cancérigène pour l’homme), l’acétaldéhyde (classé en catégorie 2B, c'est-à-dire qui peut être cancérigène pour l’homme) et l’acroléine (considérée comme toxique et fortement irritante).
Effets à long terme méconnus
"On peut dire que les cigarettes électroniques sont nettement moins nocives que les cigarettes classiques", indique cependant Joëlle Pitteloud, responsable de la section tabac à l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). Ce dernier recommande néanmoins une certaine prudence, du fait de la méconnaissance actuelle des effets à long terme du vapotage.
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Deux modèles testés en Belgique
Les analyses, réalisées en Belgique, ont porté sur deux e-cigarettes parmi les plus vendues en Suisse: la Joyetech eGo-cc et la Kangertech Evod BCC.
Ces e-cigarettes ont été combinées à cinq liquides nicotinés achetés à l’étranger. En effet, la commercialisation des ces liquides est pour l’heure interdite en Suisse.
La revue Nature pointe les risques de la e-cigarette
La cigarette électronique peut également affecter le patrimoine génétique, comme le fait la cigarette traditionnelle, selon une étude présentée par l'Association américaine de recherche sur le cancer.
C'est la revue Nature qui a répercuté ces résultats sur son site internet le 8 avril 2014.
Des chercheurs de l'Université de Boston, dans le Massachusetts, ont mis en évidence des similarités dans les transformations que subissent des gènes d'individus soumis à la e-cigarrette et à la cigarette traditionnelle.