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Les géants du tabac tentent de s'emparer du marché de l'e-cigarette

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L'industrie du bac tente une offensive sur le marché de la cigarette électronique.
L'industrie du tabac se lance sur un marché qui lui a échappé, celui de la e-cigarette. Elle essaie de rattraper son retard en achetant des brevets et en jouant de son influence au niveau politique.

La cigarette électronique a grandi dans le dos de l’industrie du tabac depuis 2005. Principalement en main de producteurs indépendants, ce marché pourrait peser en 2015 plus de 3 milliards de dollars sur le plan mondial. De quoi attiser les convoitises.

Le 14 mars 2014, l'Union européenne a adopté la nouvelle directive sur les produits du tabac. L'article 20, qui légifère sur la e-cigarette, crée des tensions en obligeant les fabricants à effectuer des contrôles sanitaires et en imposant des standards pour leurs produits.

Lobbying

Certains producteurs indépendants devront adapter leur e-cigarette et leurs e-liquides selon la nouvelle réglementation. Les associations de vapoteurs soupçonnent même les lobbies du tabac d'avoir influencé la décision des parlementaires européens, afin que le marché soit réglementé pour faciliter l'entrée des produits fabriqués par les multinationales du tabac.

Depuis 2010, l’industrie du tabac grignote des parts du marché aux indépendants, notamment par le rachat de marques déjà existantes (voir encadré).

Gilles De Diesbach

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L'exemple d'Intellicig

Exemple de sociétés du tabac qui tente de prendre des parts sur le marché de la cigarette électronique: Imperial Tobacco. La multinationale anglaise a ainsi racheté le brevet de la première e-cigarette qu'elle commercialise désormais sous le nom d’Intellicig.

Industrie du tabac à la peine

La direction de la Seita, filiale d'Imperial Tobacco, a annoncé mardi officiellement la fermeture d'une usine à Nantes (France) employant 327 salariés et d'une autre à Nottingham (Royaume-Uni) qui compte 570 salariés.

Imperial Tobacco a indiqué mardi dans son communiqué que ces fermetures d'usines s'inscrivaient dans le cadre d'un plan de restructuration qui va entraîner la suppression d'environ 900 emplois.

En 2013, sous l'effet conjugué des hausses de prix et de l'essor de la cigarette électronique, le volume de tabac vendu est, pour la première fois, passé sous la barre des 60 millions de tonnes en France.

En février, Imperial Tobacco, quatrième au rang mondial, a annoncé un résultat net en recul de 6% et un plan d'économies de 300 millions de livres (365 millions d'euros).