Une page se tourne pour Nokia qui a cédé sa division téléphonie mobile à Microsoft. Le rachat, pour un montant qui sera "légèrement supérieur" aux 5,4 millions d'euros annoncés début septembre 2013, a été finalisé vendredi.
Fleuron de l'économie européenne de 1992 à 2007, Nokia a marqué son époque avec des appareils devenus légendaires. Le "3310" s'est par exemple écoulé à plus de 126 millions d'exemplaires. Au sommet du succès, la marque rate toutefois certains virages stratégiques.
En 2010, Stephen Elop, un cadre de Microsoft, arrive à la tête du groupe. Dans un mémo à usage interne, il compare Nokia à une "plateforme pétrolière en feu". En trois ans, l'entreprise perd 60% de sa valeur boursière.
Détrôné de sa place de leader mondial des ventes de mobiles par Samsung en 2012, le groupe finlandais projette désormais de concentrer son activité sur les services, notamment de localisation, et les réseaux.
jgal avec agences
Nokia pourrait devenir Microsoft Mobile
Un courrier adressé aux fournisseurs de Nokia, révélé samedi par le site Nokiapoweruser, permet d'en savoir plus sur l'avenir de la division mobile.
S'il est prévu qu'elle reste en Finlande, l'entreprise devrait changer de nom. La marque Nokia disparaîtra au profit du nom Microsoft Mobile Oy (Oy signifiant Ltd. en finnois).
La marque finlandaise indique en outre à ses fournisseurs qu'elle apprécierait qu'ils continuent à la suivre sur ses autres activités, NSN, Here Maps et les technologies avancées suite à la clôture de la transaction.
Deux usines exclues
Nokia a annoncé vendredi qu'à cause des "ajustements" liés au rachat, les sites de Chennai en Inde et de Masa en Corée du Sud ne seront pas inclus dans la vente. Nokia a promis de fournir plus des détails le 29 avril, à l'occasion de la publication de ses résultats du premier trimestre.
Chennai est l'une des usines les plus importantes de Nokia dans le monde, employant près de 7000 personnes. Le fisc indien avait décidé en 2013 de la placer sous séquestre dans le cadre d'un contentieux avec le groupe finlandais.