Pour la première fois, l'ensemble des stations météo de l'hémisphère nord ont enregistré des concentrations de CO2 supérieures à 400 parties par million (ppm) en avril, selon les chiffres publiés lundi par l'Organisation météorologique mondiale (OMM). Ce seuil est considéré comme "hautement symbolique sur le plan scientifique", précise l'agence de l'ONU basée à Genève.
De telles mesures avaient déjà été relevées depuis deux ans en Alaska, en Norvège ou au Canada. Mais cette année, le seuil a été dépassé partout dans l'hémisphère. Or ce seuil "est hautement significatif d'un point de vue de la recherche et de sa signification sur le problème du changement climatique", confirme Christian Blondin, météorologue et chef de cabinet à l’OMM, interrogé mardi dans l'émission "CQFD" de la RTS.
Lutte contre le CO2 sans effets
Force est de constater également que l'augmentation du CO2 s'accélère sur les dix dernières années, "malgré les efforts qui sont faits par les gouvernements et les acteurs économiques pour essayer de diminuer cette augmentation", note Christian Blondin.
Le météorologue précise que ce seuil des 400 ppm devrait être dépassé sur toute la planète et en moyenne globale d'ici l'an prochain ou 2016. Du reste, compte-tenu aussi du phénomène El Niño, 2015 pourrait être l’année la plus chaude jamais enregistrée, estime le météorologue.
Antoine Droux/oang