Plusieurs nouveaux traitements ciblés ont donné des résultats prometteurs contre des cancers avancés du poumon, du sang, de la thyroïde et de l'ovaire résistants aux autres thérapies, selon des essais cliniques dévoilés samedi.
Ces recherches viennent confirmer les avancées dans la lutte contre cette maladie.
Nette amélioration
L'Imbruvica (Ibrutinib), des laboratoires américains Pharmacyclics et Johnson & Johnson, a ainsi nettement allongé la survie de malades atteints de leucémie lymphoïde chronique ne répondant pas à la chimiothérapie combinée à un anticorps, traitement standard pour ce cancer du sang le plus courant chez les adultes. Cet agent stimule l'autodestruction des cellules cancéreuses et bloque leur prolifération.
C'est la première fois qu'un anticancéreux pris oralement permet une nette amélioration de la survie de ces malades, ont souligné les chercheurs qui présentent cette étude clinique au plus grand colloque sur le cancer réuni ce week-end à Chicago.
ats/jgal
"Percée thérapeutique" pour Roche
Le géant pharmaceutique suisse Roche a annoncé samedi qu'il avait obtenu des autorités sanitaires américaines le statut de "percée thérapeutique" pour un médicament contre le cancer de la vessie.
Les résultats d'une étude de Phase 1 montrent que "l'agent immunothérapeutique expérimental MDPL3280A (également appelé anti-PDL1) a réduit la taille des tumeurs chez 43% des patients" souffrant d'un cancer urothélial métastasique de la vessie, a indiqué Roche dans un communiqué. Aucun effet indésirable grave lié au traitement n'a été observé, ajoute le groupe
Avec 430'000 nouveaux cas diagnostiqués en 2012, le cancer de la vessie est le neuvième cancer le plus fréquent dans le monde et n'a fait l'objet d'aucune avancée thérapeutique depuis près de 30 ans.
L'avancée de la médecine génomique
Il existe désormais de nombreuses familles de molécules de thérapies ciblées des cancers agissant chacune sur des cibles différentes pour bloquer la prolifération des cellules cancéreuses. Par opposition, la chimiothérapie traditionnelle bloque seulement la multiplication de ces cellules mais avec plus d'effets secondaires.
"Avec le développement de la médecine génomique ces dernières années, il est possible de relever le défi des cancers résistants aux traitements standard, en révélant de nouvelles cibles à l'intérieur de leurs mécanismes cellulaires", a commenté le cancérologue américain Gregory Masters.