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Les ouragans aux prénoms féminins sont trois fois plus meurtriers

L'Ouragan Katia vu de la station spatiale internationale, 1er septembre 2011.
L'Ouragan Katia vu de la station spatiale internationale, 1er septembre 2011.
Avec un prénom féminin, un ouragan est plus meurtrier qu'au masculin, selon une étude parue lundi se basant sur le bilan des ouragans qui se sont abattus aux Etats-Unis entre 1950 et 2012.

Les ouragans qui portent un prénom féminin sont trois fois plus meurtriers que ceux ayant un nom masculin, affirme une étude parue lundi aux Etats-Unis dans la revue Proceedings of the National Academy of Science.

"Un ouragan avec un nom à consonance masculine cause en moyenne 15,15 morts tandis qu'un ouragan avec un nom féminin tue environ 41,84 personnes", précise l'étude.

Nouveau système d'appellation

Depuis les années 1970, les centres de météorologie ont décidé, pour éviter d'être taxés de sexisme, de baptiser les ouragans d'un prénom tantôt féminin, tantôt masculin.

Avant cela, on baptisait ces dépressions avec un prénom féminin, selon la croyance populaire que les humeurs des femmes sont aussi imprévisibles que les tempêtes.

agences/fb/jvia

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La force des préjugés

"Quand il s'agit d'évaluer l'intensité d'une tempête, les gens ont tendance à reporter leurs a priori sur les hommes et les femmes", explique l'un des auteurs, Sharon Shavitt, professeur en marketing.

De ce fait, les tempêtes aux noms très féminins, tels que Belle ou Cindy, paraissent plus douces et moins violentes que des dépressions nommées Christopher, Alexander ou Victor.

"Cela prouve à quel point nos associations d'idées dirigent nos actions", estime Hazel Rose Markus, enseignante en sciences du comportement à l'université de Stanford.

L'étude conclut qu'il est nécessaire d'"inventer un nouveau système d'appellation pour réduire l'influence des préjugés sur l'évaluation des ouragans et permettre une amélioration de la préparation".

Katrina et Audrey exclues

Les auteurs de la recherche ont exclu l'ouragan Katrina (2005) et Audrey (1957) à cause du nombre très élevé de victimes, qui aurait faussé le résultat de leurs calculs.