L'organisme chargé de surveiller la qualité de l'air des cantons de Suisse orientale, Ostluft, explique dans son rapport annuel que la pollution à l'ozone, typiquement associée aux températures estivales, a diminué depuis les années 1990. Plus exactement, il relève que les maxima enregistrés ces dernières années sont plus faibles qu'il y a 20 ans.
En Suisse romande, le constat se vérifie aussi, comme le montrent ces graphiques établis sur la base des chiffres de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV).
Ainsi, la moyenne horaire maximale d'ozone enregistrée en 1990 (qui correspond au plus haut pic de pollution) approchait les 200 µg/m³, soit plus d'une fois et demie la valeur-limite d'immission (la valeur au-delà de laquelle des effets néfastes sur la santé peuvent être constatés) qui est fixée à 120 µg/m³.
Malgré des pics particulièrement sévères en 1998, en 2003 et, dans une moindre mesure, en 2010, la moyenne horaire maximale d'ozone a graduellement baissé pour atteindre 166 µg/m³ en 2012, un taux qui reste toutefois nettement supérieur au seuil-limite d'immission.
Les taux moyens restent faibles
Le nombre de jours au cours desquels la moyenne horaire maximale d'ozone a dépassé la valeur-limite d'immission a ainsi continuellement baissé d'année en année, passant de près de 50 en 1990 à 26 en 2012, en dépit d'un sommet en 2003. En cette année caniculaire, le seuil a été dépassé pendant 75 jours.
Ces données sont à relativiser au vu des taux moyens d'ozone enregistrés en Suisse romande. La moyenne annuelle d'ozone y a légèrement progressé (45 µg/m³ en 1992 contre 51 µg/m³ en 2012), mais elle reste considérée comme faible.
Pauline Turuban