Avec l'augmentation de l'utilisation des tablettes et smartphones, le visionnement en "streaming" et la lecture de la presse numérique ont fortement augmenté en 2013. Pour l'association des éditeurs alémaniques Schweizer Medien, la gestion des offres digitales reste le défi le plus important de la branche.
Utilisation des offres numériques en augmentation
Privés et entreprises ont en effet investi 10,6 milliards de francs en 2013, en baisse par rapport à 2012, mais l'utilisation des offres numériques mises à disposition a fortement progressé, ont indiqué les éditeurs lors de la présentation de l'étude "budget des médias" et "l'enquête annuelle sur les tendances" mercredi à Zurich.
La vente des journaux en ligne a elle doublé en un an. Dans les kiosques, la presse reste le plus souvent intouché. Le recul se chiffre à 2,7% pour atteindre 458 millions. Le nombre d'abonnements reste toutefois stable, à 6,8 millions. Le marché de la publicité dans les médias a par contre continué de fondre (-3,5% à 13,8 milliards).
ats/gchi
Un risque pour la presse écrite?
Face à l'euphorie sur les possibilités de développement d'internet sur les tablettes et les smartphones, les éditeurs pourraient se détourner de la presse écrite, ce qui lui serait fatal, a réagi Fredy Greuter, directeur de Schweizer Medien.
Et de constater que "les grandes maisons d'édition investissent de préférence dans les médias et les services digitaux plutôt que dans les domaines classiques de la presse écrite".
Elles se transforment ainsi en "supermarchés du numérique".
Les subventions croisées inquiètent
Avec cette tendance se développe également le subventionnement croisé des émissions de télévision, de radio ou des articles. Une évolution qui inquiète le directeur de Schweizer Medien: "Aucune branche économique ne peut se permettre sur la durée de telles redistributions" entre les différents secteurs d'un même groupe.
D'autant plus que la publicité sur internet ne rapporte encore que très peu. Certaines études laissent aussi espérer que les journaux pourraient encore séduire la "génération Facebook", a rappelé Fredy Greuter.