Des experts en matière d'éthique médicale ont discuté lundi de la possibilité de recommander un traitement pour combattre l'épidémie d'Ebola. Les conclusions de la réunion seront connues mardi, a précisé une porte-parole de l'OMS.
Aucun traitement homologué
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a convoqué cette téléconférence pour examiner le recours à un traitement expérimental dans le cadre de la flambée de virus Ebola en Afrique de l'Ouest. Il n'existe actuellement aucun médicament ou vaccin homologué contre ce virus, mais plusieurs options expérimentales sont en cours de mise au point, a indiqué l'agence de l'ONU.
"Nous sommes face à une situation inhabituelle. Nous devons affronter une maladie avec un fort taux de létalité, contre laquelle nous n'avons ni traitement, ni vaccin ayant fait ses preuves", a déclaré avant la réunion le Dr Marie-Paule Kieny, sous-directrice générale de l'OMS.
ats/moha
Une nouvelle province du Liberia en quarantaine
La province de Lofa, dans le nord du Liberia, a été mise en quarantaine en raison de l'épidémie d'Ebola et devient la troisième province du pays touchée par cette mesure, a annoncé lundi la présidente Ellen Johnson Sirleaf.
"La province de Lofa, au nord, a été mise en quarantaine par l'armée. La décision a été prise par la force opérationnelle (Task Force) de lutte contre Ebola. Ainsi, désormais, personne n'entrera de Lofa, personne n'en sortira. Nous voulons protéger les populations non encore affectées" par l'épidémie, a déclaré Mme Sirleaf dans un message à la Nation diffusée à la radio.
Deux "cobayes" américains au Liberia
Le traitement expérimental, le ZMapp, un cocktail d'anticorps monoclonaux mis au point aux Etats-Unis et testé sur des singes, a été administré aux deux humanitaires américains infectés au Libéria.
Ils y ont consenti et ont été rapatriés depuis aux Etats-Unis, où leur état s'est amélioré.
Les stocks de ce médicament sont très faibles.