Une étude sur l'impact des radiations de la catastrophe de Fukushima révèle que 103 enfants de la région, âgés de moins de 18 ans au moment de l'accident nucléaire, ont développé un cancer de la thyroïde.
Les tests ont été effectués auprès de 300'000 jeunes de la province de Fukushima, dans le nord-est du Japon. Le nombre de cas confirmés après intervention chirurgicale est de 57. Pour les 46 autres cas, le diagnostic n'est pas sûr à 100%, mais la probabilité est très élevée.
Lien avec l'accident pas établi
Il n'existe aucune base référentielle pour cette région. Par conséquent, il est impossible de déduire qu'il y a une hausse du nombre de cas de cancer de la thyroïde depuis l'accident atomique de mars 2011.
Les spécialistes tendent à penser que ces cancers ne sont pas directement liés au désastre. Cet avis est entre autres fondé sur des données comparatives, notamment dans le cas de la catastrophe de Tchernobyl survenue en ex-URSS en 1986.
afp/dk
La thyroïde, éponge à iode
La thyroïde est une éponge à iode (matière première pour la fabrication des hormones thyroïdiennes), en particulier chez l'enfant en croissance.
Cette glande est donc particulièrement vulnérable aux émissions d'iode 131 radioactif, en cas d'accident nucléaire.
C'est pourquoi l'on recommande alors l'absorption d'iode stable afin de rassasier et même saturer au préalable la thyroïde.
Dans le cas de Fukushima, cette mesure n'a pas été prise.