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Novartis dévoile un traitement novateur contre l'insuffisance cardiaque

L'insuffisance cardiaque affecte au moins 26 millions de personnes dans le monde. [VOISIN/PHANI]
L'insuffisance cardiaque affecte au moins 26 millions de personnes dans le monde. - [VOISIN/PHANI]
Le géant pharmaceutique suisse a dévoilé les résultats d'une étude clinique portant sur un médicament qui permettrait de réduire de 20% le nombre de décès dus à une insuffisance cardiaque par rapport au traitement actuel.

Un nouveau médicament expérimental du laboratoire helvétique Novartis réduirait significativement le risque de décès d'origine cardiovasculaire.

Lors d'une vaste étude clinique menée auprès de 8442 patients dans 47 pays souffrant d'insuffisance cardiaque, il a permis de réduire la mortalité de 20% par rapport aux malades soignés avec l'enalapril, le traitement classique actuel.

L'étude a également démontré une réduction du nombre d'hospitalisations pour une détérioration soudaine de l'insuffisance cardiaque, une pathologie qui affecte 26 millions de personnes dans le monde.

Demande de brevet européen en 2015

Novartis prévoit de déposer des demandes d'autorisation de mise sur le marché aux Etats-Unis d'ici fin 2014 et début 2015 dans l'Union européenne.

Le géant pharmaceutique avait dévoilé samedi les résultats de cet essai clinique lors du congrès de la Société européenne de cardiologie réunie à Barcelone en Espagne. Ces données ont aussi été publiées dans la revue médicale américaine New England Journal of Medicine.

ats/sbad

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Des ventes jusqu'à 8 milliards de dollars

La publication de ces données était très attendue, plusieurs analystes estimant que ce médicament pourrait potentiellement devenir un "blockbuster", c'est-à-dire un traitement dont les ventes dépassent le milliard de dollars de recettes par an.

Si elles parviennent à détrôner les médicaments actuels, comme l'enalapril qui règne sur ces traitements depuis un quart de siècle, "ce nouveau médicament pourrait voir ses ventes atteindre jusqu'à 8 milliards de dollars par an", a estimé Timothy Anderson, analyste chez Sanford C.Bernstein & Co. à New York, interrogé par l'agence économique Bloomberg.

Médecins enthousiastes

Selon plusieurs médecins qui n'ont pas été impliqués dans l'étude, interviewés par le New York Times, les résultats sont très convaincants.

Le docteur Alfred Bove de l'Université de Temple a cependant remis en cause le chiffre de 20%, estimant que la différence absolue entre les deux traitements était plus réduite.