L'Agence d'exploration spatiale japonaise (Jaxa) a présenté mardi une nouvelle sonde, Hayabusa-2, espérant rééditer le succès épique de son aînée qui avait réussi à rapporter des poussières d'astéroïde.
Le lancement depuis la base de Tanegashima est prévu aux environs de décembre. Hayabusa-2 est censée atteindre sa cible, l'astéroïde "1999 JU3", d'ici à mi-2018 et en repartir fin 2019, pour un retour sur notre planète un an plus tard, si tout va bien.
Etude du du sous-sol
Petite sphère rocheuse, "1999 JU3" contient du carbone et de l'eau. Les scientifiques estiment que le sous-sol de l'astéroïde est plus intéressant à analyser que sa surface, dont les matières sont abîmées par l'exposition permanente aux rayons cosmiques. Ils ont donc prévu de créer un cratère dans l'astéroïde (lire l'encadré ci-contre).
D'après la Jaxa, la compréhension des matériaux des corps célestes pourrait permettre de mieux expliquer les conditions de formation de la Terre et de l'apparition de la vie.
afp/fisf
Un canon spatial
La sonde Hayabusa-2 est équipée d'une sorte de canon spatial qu'elle lâchera sur l'astéroïde "1999 JU3" lorsqu'elle aura atteint l'orbite souhaitée, puis elle se mettra à l'abri de l'autre côté de l'astéroïde.
Le canon explosera alors et propulsera une boule en métal sur l'astéroïde, pour y creuser un cratère de plusieurs mètres de diamètre. Ceci fait, la sonde se posera au-dessus du trou et prélèvera des échantillons en sous-sol.
L'odysée de la première sonde Hayabusha
Hayabusa-2 succède à la première du nom, lancée en mai 2003 et qui avait recueilli des échantillons de l'astéroïde Itokawa à 290 millions de kilomètres de la Terre en septembre 2005.
Mais des difficultés de télécommunications, des avaries avec les moteurs, les batteries et d'autres équipements avaient forcé les techniciens à imaginer d'incroyables astuces pour la faire revenir, avec trois ans de retard.
Pour les Nippons, ce voyage de sept ans et plusieurs milliards de kilomètres a fait de Hayabusa le symbole de la persévérance japonaise.