Le nombre de sites pour revendre ses vêtements en ligne ou trouver la perle rare à un prix bradé se compte encore sur les doigts d'une main en Suisse romande: Monvidedressing.ch, Fripes.ch pour citer des exemples nés en 2013. Le plus ancien, Dressingbook.ch, a été créé il y a trois ans par Delphine Martin. Aujourd'hui, le site n'arrive pas "à faire face à toutes les demandes", signe que "le marché est très prometteur", explique-t-elle.
Récupération
Ainsi, la clientèle existe. Mais elle est bien précise, car il y a également une dimension sociale dans ces vide-dressings. Laurence Allard, sociologue, maître de conférence en sciences de la communication et chercheuse à l'Université Paris III, a constaté l'émergence de cette forme de consommation collaborative et plus durable suite au pic des objets de 2011, où l'abondance des produits consommés dans le monde - et par conséquent des déchets - a atteint à son apogée.
"Il y a cette problématique sociétale qui explique pourquoi certains, par conviction, vont priser l'achat de vêtements dans des vide-dressings, même virtuels."
Ce principe d'échange est devenu si tendance qu'il a été récupéré, l'hiver dernier, par une grande marque suédoise de vêtements. Cette dernière proposait de ramener trois vêtements usagés contre un bon d'achat de 5 francs en retour.
Estelle Braconnier/jzim