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Quelque 145'000 requêtes de droit à l'oubli auprès de Google en quatre mois

Selon une décision de la JCE, Google doit se plier au "droit à l’oubli". [KTS / SCIENCE PHOTO LIBRARY]
Selon une décision de la Cour de justice européenne, Google a dû se plier au "droit à l’oubli" depuis mai 2014. - [KTS / SCIENCE PHOTO LIBRARY]
Le géant américain Google a reçu en 4 mois 145'000 demandes d'internautes européens pour effacer des données les concernant. La firme doit s'y plier depuis l'arrêté sur le droit à l'oubli adopté en mai.

Google a annoncé vendredi dans un rapport avoir reçu près de 145'000 demandes d'internautes européens pour effacer certaines de leurs informations auprès de ses services de recherche, en un peu plus de quatre mois.

Les internautes européens peuvent depuis fin mai remplir un formulaire en ligne afin de réclamer la suppression de résultats de recherche les concernant auprès du géant américain. Dès le premier jour, Google avait reçu 12'000 demandes en ce sens.

Près de 500'000 pages web supprimées

Depuis, ce nombre a grimpé à 144'954 réclamations, qui ont provoqué la suppression de 497'695 pages web du moteur de recherche, précise le rapport. Google a cessé d'indexer 41,8% des liens qui lui ont été signalés.

Selon les données de Google, les Français et les Allemands sont les Européens les plus soucieux de leur identité numérique avec plus de 28'000 et 24'000 demandes respectivement.

afp/sbad

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Décision de la Cour de justice européenne

Cette procédure, respectueuse du droit à l'oubli, avait été mise en place pour se conformer à une décision de la Cour de justice européenne.

Elle avait jugé qu'un particulier doit pouvoir faire disparaître les informations personnelles le concernant indexées par un moteur de recherche, notamment si elles sont périmées ou inexactes, en s'adressant directement à lui.

Google condamné au Japon

Un tribunal japonais a condamné Google à supprimer des informations associant le nom du plaignant à un crime qu'il n'a pas commis, à la suite d'une décision européenne proclamant le "droit à l'oubli", ont rapporté des médias vendredi.

Ce tribunal de Tokyo a ordonné au groupe américain d'effacer environ la moitié des 237 liens vers des pages internet qui apparaissent quand on entre le nom de cet homme dans le moteur de recherche.

Selon le requérant, ces résultats suggèrent qu'il a été impliqué dans un crime, ce qui constitue une menace à son mode de vie actuel et compromet sa vie privée. Le juge lui a donné raison en estimant que certains de ces résultats portaient "atteinte à ses droits personnels".