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Les pionniers sur Mars risquent de mourir d'asphyxie après 2 mois

La société néerlandaise Mars One a recruté l'an dernier plus de mille personnes pour tenter d'aller sur Mars d'ici 2025. [EPA/ISRO]
La société néerlandaise Mars One a recruté l'an dernier plus de mille personnes pour tenter d'aller sur Mars d'ici 2025. - [EPA/ISRO]
Les volontaires qui s'embarqueront sur la mission Mars One, qui prévoit d'envoyer des pionniers sur la planète rouge d'ici 2025, mourront d'asphyxie au bout de 68 jours, selon une étude du MIT.

Les courageux pionniers prêts à un aller simple pour Mars, comme le prévoit la société néerlandaise Mars One, commenceront à mourir au bout de 68 jours, selon une étude scientifique parue mardi. Le rapport pointe un risque d'asphyxie.

Cinq étudiants en aéronautique du prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT) sont arrivés à cette conclusion après avoir analysé les données scientifiques disponibles sur ce projet, qui doit aussi donner lieu à une émission de télé-réalité.

Atmosphère irrespirable

La mort du premier pionnier "arrivera approximativement au bout de 68 jours de mission, par asphyxie", écrit ce rapport de 35 pages qui analyse avec force graphiques et formules mathématiques les ressources en oxygène, nourriture et technologies disponibles pour cette mission censée être auto-suffisante.

Les plantes qui doivent nourrir les colons produiront trop d'oxygène et la technologie pour équilibrer l'atmosphère "n'a pas encore été développée", disent les auteurs.

agences/sbad

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Une mission à plus de 4,5 milliards de dollars

En plus des risques d'asphyxie, les colons devront dépendre de plus en plus d'envois de pièces détachées dans le cadre d'une mission qui coûtera "dans le scénario le plus optimiste", quelque 4,5 milliards de dollars, une somme qui ne cessera d'augmenter avec l'envoi d'autres équipages, ont-ils calculé.

Le directeur de Mars One se défend

Mars One est un projet lancé par son co-fondateur et PDG, le Néerlandais Bas Lansdorp, qui a pour but d'envoyer en 2024 une première équipe de quatre volontaires pour coloniser Mars sans retour possible, après un voyage de sept mois.

La direction de Mars One a répondu aux étudiants du MIT qu'ils avaient mal utilisé les données. Le problème de la trop grande quantité d'oxygène pourrait être réglé par une technologie de ventilation qui existera d'ici-là, indique le directeur. Une technologie qui n'aura été testée que sur Terre, rétorquent les scientifiques, et pourrait donc ne pas fonctionner dans l'espace.

200'000 volontaires

Plus de 200'000 personnes originaires de 140 pays se sont portées volontaires pour faire partie du projet, qui fait de nombreux sceptiques mais a néanmoins reçu le soutien du lauréat néerlandais du Nobel de physique en 1999, Gerard't Hooft.