Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la résistance aux antibiotiques est l’une des trois plus grandes menaces pour la santé humaine. Pour tenter d’inverser cette tendance, un consortium européen piloté par l’Université de Genève vient de lancer un programme baptisé Drive AB.
La recherche pour mettre au point de nouveaux antibiotiques est au point mort, car trop peu rentable pour l’industrie pharmaceutique. L'idée de ce programme est d'étudier des modèles économiques pour proposer des politiques de santé publique dans le but de relancer la recherche et le développement.
Recherche au point mort
Ces 40 dernières années avec l'usage des antibiotiques à tout va, certains germes infectieux s’y sont habitués et sont devenus antibio-résistant. A l’avenir on pourrait mourir d’une infection urinaire banale ou même d’une plaie mineure prévient l’OMS. Et dans le même temps, la recherche pour mettre au point de nouveaux antibiotiques est au point mort, trop peu rentable pour l’industrie pharmaceutique qui préfère se concentrer sur des traitements plus longs comme l’hypertension ou le cancer.
25'000 morts
Ces trente dernières années, seuls deux nouveaux types d'antibiotiques ont été mis sur le marché et chaque année 25'000 personnes meurent suite à des infections résistantes aux médicaments.
Katia Bitsch/fxl
Programme européen
Le programme Drive AB regroupe des partenaires privés et publics de 11 pays européens, il est financé à hauteur de 9,4 millions d’euros par l’initiative européenne sur les médicaments innovants et son objectif est de lutter contre le manque de nouveaux antibiotiques.