Demandés depuis longtemps par les architectes, des panneaux solaires révolutionnaires de couleur blanche ont été présentés en première mondiale mardi à Neuchâtel. Mis au point par l'Institut de recherche et de développement CSEM, ces produits photovoltaïques pourront être intégrés beaucoup plus discrètement aux bâtiments.
Aujourd'hui, la plupart des modules solaires, qui doivent absorber les rayons du soleil, présentent un aspect bleu-noir peu esthétique. Les cellules et les connecteurs intérieurs restent également bien visibles.
Discrétion assurée
Le marché manque actuellement de produits photovoltaïques conçus spécialement pour l’intégration architecturale, souligne le CSEM. Une équipe de chercheurs conduite par le professeur Christophe Baillif a donc mis au point des modules solaires blancs, uniformes, sans cellules ni connecteurs apparents.
Deux éléments contribuent à cette invention. D'une part, une cellule solaire spécialement sensible à la lumière infrarouge qu'elle va convertir en électricité. D'autre part, un film nanotechnologique qui a la propriété de laisser passer la lumière infrarouge et de réfléchir toute la surface.
Ces panneaux produisent un peu moins d'énergie que les panneaux traditionnels, mais peuvent s'intégrer discrètement à des milliers de bâtiments de la même couleur. Au-delà du domaine de l’architecture durable, l'institut envisage des applications pour des produits de grande consommation comme des ordinateurs portables ou des voitures.
Roger Guignard/oang
Un institut de recherche privé
Le CSEM est spécialisé dans les microtechnologies, les nanotechnologies, la microélectronique, l’ingénierie des systèmes, le photovoltaïque et les technologies d’information et de communication.
Il compte plus de 400 collaboratrices et collaborateurs hautement qualifiés, répartis entre les sites du CSEM à Neuchâtel, à Alpnach, à Muttenz, à Landquart et à Zurich.