Selon une équipe de chercheurs français, il serait désormais possible de détecter, dans une population à risques de gros fumeurs, un cancer du poumon grâce à une prise de sang, bien avant qu'une radiographie soit en mesure de révéler le moindre symptôme.
Cette analyse permettrait de repérer, des années avant que le cancer ne soit visible avec les techniques classiques d'imagerie, la présence de cellules tumorales circulantes qui jouent le rôle de sentinelles.
Leurs résultats ont été publiés vendredi dans la revue scientifique américaine Plos One. L'alerte pourrait jouer un rôle-clé dans la précocité de l'intervention chirurgicale, permettant ainsi, selon l'équipe médicale qui parle d'une "percée extraordinaire dans le domaine des cancers pulmonaires invasifs", de "viser l'éradication du cancer".
afp/mre
Des résultats prometteurs à valider
"Nous avons étudié une population de 245 sujets sans cancer, dont 168 à risque car atteints de bronchopathie chronique obstructive", a expliqué le professeur Hofman, à la tête de l'équipe de chercheurs.
"Sur ce nombre, cinq présentaient, avant toute détection des symptômes par imagerie, des cellules cancéreuses circulantes, et toutes ont déclenché un cancer, soit 100% de sensibilité au test. Nous avons fait la preuve de concept, il reste maintenant à le valider statistiquement au travers de l'étude nationale que nous proposons", a-t-il ajouté.