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Le robot Philae posé en pente et à l'ombre sur la comète Tchouri

Le robot Philae après son atterrissage sur la comète Tchouri. [ESA/Rosetta/Philae/CIVA]
Le robot Philae après son atterrissage sur la comète Tchouri. Au premier plan, l'un des trois pieds du robot. - [ESA/Rosetta/Philae/CIVA]
Le robot Philae, qui s'est posé mercredi sur le noyau de la comète Tchouri, fonctionne et s'est mis au travail, mais il se trouve sur une pente raide dans un endroit peu ensoleillé.

Le robot laboratoire Philae "fonctionne bien", mais il se trouve "sans doute sur une pente fortement inclinée", de l'ordre de 30%, a indiqué jeudi Philippe Gaudon, chef du projet Rosetta au Centre national d'études spatiales (CNES) à Toulouse.

Sa pile, qui doit "durer 50 à 55 heures", "fonctionne bien et lui fournit de l'énergie", a-t-il précisé. "Nous pouvons lui envoyer des commandes et il nous envoie des données".

Rebonds successifs

Après son atterrissage mercredi sur la comète Tchouri, le robot a effectué deux rebonds car les harpons qui devaient l'ancrer au sol n'ont pas fonctionné.

Au bout du deuxième rebond, il est allé se coincer dans une zone assez accidentée, le long d'une paroi rocheuse, "à un endroit où on ne voulait surtout pas qu'il se pose parce qu'il n'y a pas beaucoup de lumière, seulement une heure trente de jour toutes les douze heures", a déclaré Marc Pircher, directeur du CNES à Toulouse.

"Philae est maintenant un peu de guingois, apparemment sur deux pieds au lieu de trois, complètement incliné. La chance qu'on a, c'est qu'il s'est retrouvé avec les antennes vers le ciel, ce qui fait que la communication marche bien avec Rosetta", a-t-il ajouté.

Lire: Le robot Philae n’a pas manqué son rendez-vous avec la comète Tchouri et La sonde Rosetta et le robot Philae ont passionné les Suisses

agences/ebz

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Forages reportés

Les deux forages que le robot Philae devait effectuer sont "pour l'instant repoussés", a indiqué Philippe Gaudon. "On ne les a pas encore annulés, mais cela paraît difficile tant qu'on n'est pas harponné."

"Or, en microgravité, normalement, il nous fallait une tension des harpons pour compenser la force de forage, sinon l'atterrisseur risque de se soulever", a-t-il précisé.

Pour l'instant, le robot va radiographier l'intérieur de la comète, étudier son magnétisme, faire des images du sol, analyser les molécules complexes dégagées par la surface.