Les pays pêcheurs de thon rouge en Méditerranée et Atlantique Est ont pris lundi, pour la première fois depuis l'imposition en 2007 de strictes mesures de contrôle des prises, la décision de relever significativement le quota de pêche de ce poisson.
Réunis à Gênes (Italie), les 49 membres (UE + 48 pays dont Japon, Etats-Unis) de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Cicta) ont adopté la proposition de l'Union européenne de relever de 20% par an pendant trois ans le quota de prises du thon rouge.
Enjeux économiques et préservation de la ressource
Fixée à 13'500 tonnes pour 2014, l'autorisation passera à 16'142 tonnes en 2015 et 19'296 tonnes en 2016.
Le quota pour 2017, établi à 23.155 tonnes, sera réexaminé sur la base d'une réévaluation du stock.
Le texte adopté souligne la volonté dans l'immédiat de maintenir un quota "en-deçà du niveau des estimations les plus prudentes".
agences/fb
Davantage de stock, WWF inquiet
Selon le comité scientifique de la Commission internationale pour la conservation des thonidés (Cicta), le stock de reproducteurs était estimé à 585'000 tonnes en 2013, contre 150'000 en 2008.
Les scientifiques, qui ne peuvent cependant préciser s'il est reconstitué ou en passe de l'être, ont recommandé une hausse "progressive et modérée".
"C'est dur pour le WWF de considérer 20% d'augmentation annuelle sur les trois années à venir comme une approche modérée. Nous sommes préoccupés à l'idée que les immenses efforts de conservation de ces dernières années puissent disparaître rapidement", a réagi Sergi Tudela, du WWF.