Les observations du spectromètre Rosina de l'Université de Berne, embarqué à bord de la sonde Rosetta, relancent le débat sur l'origine de l'eau sur terre.
Selon ces résultats publiés mercredi dans la revue Science, l'eau terrestre ne provient pas de comètes de la famille de Jupiter telles que Tchourioumov-Guérassimenko.
Ces travaux réalisés par Kathrin Altwegg, principale responsable de l'instrument Rosina à l'Université de Berne, avec des confrères français, américains et israéliens, ont consisté à mesurer l'empreinte chimique de la vapeur d'eau de la comète "Tchouri".
Eau livrée par des astéroïdes?
Il est ainsi plus vraisemblable que des astéroïdes, plus proches de l'orbite terrestre, aient livré l'eau de la terre, ou que celle-ci ait pu conserver une partie de son eau originelle.
Rosetta, qui a déjà parcouru 6,5 milliards de kilomètres, accompagnera la comète au moins jusqu'en août 2015. En novembre, elle avait largué sur "Tchouri" le robot-laboratoire Philae.
ats/gchi
Forage raté pour le robot Philae
Le robot européen Philae qui s'est posé en novembre sur la comète Tchourioumov-Guérassimenko, une première mondiale, n'est semble-t-il pas parvenu à effectuer un forage dans le sol, a indiqué mercredi un scientifique du Centre national d'études spatiales (CNES).
"Il va falloir attendre le printemps pour qu'il puisse recharger ses batteries et compléter sa mission arrêtée le 15 novembre", à savoir prélever des échantillons du noyau pour en analyser la composition, a expliqué Francis Rocard, responsable du programme Rosetta au CNES.