Les images captées par les caméras dont sont dotés les drones ou par les lunettes connectées peuvent parfois enfreindre la protection de la sphère privée. Alors que les ventes des premiers connaissent un véritable boom, particulièrement avant les fêtes, le groupe libéral-radical vient de déposer un postulat au Parlement pour que leur utilisation dans le domaine public soit mieux contrôlée.
Assurer sécurité et protection de la sphère privée
"Nous voulons à la fois assurer la sécurité - lorsque les autorités vous surveillent - et également la sphère privée des citoyens en empêchant d'autres personnes de procéder à des mesures que seule l'autorité est en droit de prendre", explique le conseiller national PLR genevois Christian Lüscher. Et de citer l'exemple d'une personne qui, à Genève, s'amuse à filmer les gens qui commettent des infractions au code de la route et qui ensuite envoie ces vidéos à la police.
Reste que la loi ne sera pas révisée avant deux à trois ans. Nul doute que d'ici là, les enregistrements vidéo illicites et les plaintes se multiplieront.
Pietro Bugnon/oang
Dérives de plus en plus fréquentes
"On a toute une série de dérapages, aussi du fait que les coûts baissent et que c'est devenu des gadgets, des jouets que l'on achète dans les supermarchés", constate le préposé suppléant à la protection des données pour la Confédération.
Pour Jean-Philippe Walter, une réglementation plus stricte est clairement nécessaire.
"L'utilisation des technologies devrait faire l'objet de cours voire de permis", dit-il.
Il suggère également la possibilité d'enregistrer les propriétaires de drones, de manière à ce qu'on puisse les identifier en cas de violation.
"On pourrait envisager aussi des sanctions, mais qui soient véritablement dissuasives, en cas d'abus", ajoute encore le préposé.