Ces travaux ouvrent la voie à un nouveau traitement des malades atteints de cette dégénérescence cérébrale pour le moment incurable.
Les ultrasons, utilisés par exemple pour les échographies ou pour briser des calculs rénaux, stimulent dans ce cas certaines cellules du système immunitaire dans le cerveau pour qu'elles ingèrent les plaques de protéines bêta-amyloïdes.
Barrière protectrice du cerveau
Ces plaques de protéines sont apparemment responsables de la maladie, selon l'étude publiée mercredi dans la revue médicale américaine "Science Translational Medicine".
Le traitement d'Alzheimer et de nombreuses autres affections cérébrales reste difficile, en raison surtout d'une barrière naturelle formée par une couche étanche et protectrice de cellules qui protège le cerveau contre les infections, mais bloque aussi les médicaments.
agences/fb
Courte brèche
Pour pénétrer cette défense, les chercheurs ont utilisé des ultrasons et injecté des microbulles dans le sang. Celles-ci vibrent sous l'effet de ces ondes sonores à haute énergie, permettant d'ouvrir brièvement cette barrière protectrice du cerveau.
Cette courte brèche permet d'accroître le nombre de cellules du système immunitaire pouvant atteindre les tissus cérébraux, et le cas échéant d'acheminer des médicaments.
Résultats concluants sur les souris
Les chercheurs ont appliqué cette technique avec des ultrasons aux souris atteintes d'Alzheimer pendant plusieurs semaines.
Ils ont constaté qu'après cela les plaques d'amyloïde avaient disparu chez 75% des rongeurs, sans endommager leur tissu cérébral, précise Jürgen Götz, de l'institut du cerveau de l'université du Queensland en Australie, principal auteur de ces travaux.
Par rapport à un groupe témoin, les souris traitées avec un balayage d'ultrasons, ont aussi fait preuve d'une meilleure mémoire dans trois tests, dont celui du labyrinthe et de reconnaissance d'un nouvel objet, relève-t-il.