La crise avait débuté en juillet 2014 avec une lettre co-signée par plus de 700 scientifiques de renom, adressée à la Commission européenne. Le médiateur nommé en septembre pour éteindre l'incendie a rendu récemment son rapport, étudié mardi et mercredi au cours d'une réunion du bureau du Human Brain Project (HBP) à Paris.
Trois axes d'améliorations
Le médiateur va pour l'essentiel dans le même sens que la Commission européenne, qui avait émis elle-aussi des recommandations en février dernier. Les demandes portent sur trois axes principaux: une meilleure intégration des neurosciences, plus de "démocratie" au sein du bureau qui pilote le projet, et une direction partagée entre plusieurs institutions (plus uniquement l'EPFL comme aujourd'hui).
Philippe Gillet, président du bureau (board) du Human Brain Project, a confirmé ces informations jeudi dans l'émission CQFD de la RTS.
"Asseoir le projet dans la durée"
Concernant le pilotage, il y aura désormais "des mécanismes de décision collectifs et assumés par tous, qui étaient déjà en place mais qu'on va améliorer parce qu'aujourd'hui, l'objectif est de passer d'une phase de gouvernance de type projet (…) à une phase de construction où on assoit le projet dans la durée", explique le vice-président de l'EPFL.
"Aujourd'hui notre responsabilité - et tout le monde est derrière au sein du Human Brain Project - c'est de l'amener vers une institution internationale, pérenne, qui rendra ce projet extrêmement visible internationalement", précise Philippe Gillet.
Concernant la coordination, aujourd'hui entre les mains de la Haute école lausannoise, "c'était évident que le but ultime était celui de devenir une institution européenne internationale. Et je crois que c'est unanimement que tout le monde a envie d'aller dans cette direction", ajoute-t-il.
Climat serein au sein du bureau
Philippe Gillet assure que l'enthousiasme est intact. "Toutes les semaines, j'organise une réunion du bureau des directeurs HBP, et je peux vous dire (…) que l'ensemble des directeurs scientifiques - incluant ceux des neurosciences cognitives - sont tous derrière le projet. Aujourd'hui, notre rôle, c'est de transmettre l'enthousiasme que nous avons au sein du projet vers l'extérieur."
Silvio Dolzan/oang