Si les résultats du vaccin contre Ebola testé à Genève sont jugés prometteurs par les chercheurs, des essais cliniques devront encore être menés en Afrique de l’Ouest. Ils permettront de déterminer si le vaccin constitue une protection efficace pour la population dans les pays où sévit le virus.
"C’est assez exceptionnel, une telle étude prend d’habitude quatre à sept ans", a déclaré Laurent Kaiser, chef du service des maladies infectieuses des HUG. "Ici, avec la motivation des équipes, des autorités et de l’Organisation mondiale de la santé, nous avons réussi à mener ces essais en six mois".
Effets secondaires bénins
L’équipe des HUG a observé des effets secondaires bénins après l’administration du vaccin, notamment de la fièvre et des courbatures qui ont mis une dizaine de jours à disparaître.
Chez un volontaire sur cinq, le vaccin a aussi provoqué des inflammations articulaires, entraînant des douleurs similaires à celles de certains rhumatismes.
Stephen Mossaz et Tamara Muncanovic
Plus de 200 volontaires testés
Les résultats publiés mercredi sont tirés d’observations réalisées par quatre équipes européennes et africaines sur un total de 158 volontaires, ainsi que par deux équipes américaines sur 58 personnes.
Le candidat vaccin a été développé par la recherche publique du Canada qui en a offert 800 doses à l’OMS. L’organisation a notamment chargé les HUG de piloter ces essais cliniques qui ont débuté en novembre dernier.