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Le trafic illégal d'ivoire des éléphants vient de deux régions d'Afrique

Note d'espoir: dans la réserve du Serengeti, la population d'éléphants est passée de 3068 à 6087 individus. [AFP/Biosphoto/Minden Pictures - Mitsuaki Iwago]
Note d'espoir: dans la réserve du Serengeti, la population d'éléphants est passée de 3068 à 6087 individus. - [AFP/Biosphoto/Minden Pictures - Mitsuaki Iwago]
Grâce à une nouvelle technique d'analyse d'ADN, des chercheurs affirment qu'une grande partie du trafic illégal d'ivoire vient du braconnage des éléphants dans principalement deux régions d'Afrique.

"Le fait de savoir désormais que l'essentiel de ce commerce transnational se situe principalement dans deux zones - l'une où sont chassés les éléphants de forêt et l'autre ceux de la savane -, permet d'y concentrer les efforts des autorités et d'éliminer la plus grande partie du braconnage", estime Samuel Wasser, professeur à l'université de Seattle, principal auteur de cette recherche publiée jeudi dans la revue Science.

Selon lui le massacre de 50'000 éléphants par année correspond à près de 10% de leur population totale. Il a souligné l'urgence à agir pour éviter leur l'extinction.

Zone du TRIDOM et réserve de Selous Game

Plus de 85% des défenses d'éléphant de forêt interceptées entre 2006 et 2014 venaient du TRIDOM en Afrique centrale, une zone protégée entre le Cameroun, le Congo et le Gabon.

L'ivoire d'éléphants de savane provenait d'Afrique de l'Est, à plus de 85% de la réserve de Selous Game dans le sud-est de la Tanzanie ainsi que de la réserve Niassa dans le Mozambique.

ats/fb

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Déplacement du braconnage

En 2011, le point chaud du braconnage des éléphants de savane a commencé à se déplacer vers le nord en direction du parc national de Ruaha et la Rungwa Game en Tanzanie, se rapprochant graduellement du Kenya.

L'une des plus grosses saisies contenait de l'ivoire des deux grandes régions de braconnage, suggérant un lien entre les principaux trafiquants qui sévissent dans ces régions.

Les différentes enquêtes et analyses montrent un déplacement des lieux de braconnage les plus actifs à partir de 2006.

De 1996 à 2005, la plus grande partie des défenses d'éléphant de forêt venait de l'est de la République Démocratique du Congo, mais depuis 2005, aucune saisie d'ivoire de cette région n'a été réalisée, selon le professeur Wasser.