D'après les estimations les plus optimistes, la faune de la Terre est en train de subir la pire période depuis la dernière extinction de masse il y a 66 millions d'années, celle des dinosaures.
Jamais depuis lors, la planète n'a perdu ses espèces animales à un rythme aussi effréné, ont rapporté des experts des universités américaines Stanford, Princeton et Berkeley dans une étude publiée dans le journal Science Advances.
Observation des vertébrés
"Si on permet que cela continue, la vie pourrait mettre plusieurs millions d'années à s'en remettre, et nos espèces elles-mêmes disparaîtraient probablement assez tôt", a précisé l'un des auteurs de l'étude.
Cette analyse s'appuie sur les observations documentées d'extinctions de vertébrés à partir de fossiles et d'autres bases de données.
Le rythme actuel de disparition des espèces a été comparé aux "rythmes naturels de disparition des espèces avant que l'activité humaine ne domine".
afp/boi
Des chiffres inquiétants
Si le taux du passé fait ressortir une disparition de deux espèces de mammifères pour 10'000 espèces en 100 ans, alors "le taux moyen de perte d'espèces de vertébrés au siècle dernier est 114 fois supérieur à ce qu'il aurait été sans activité humaine, même en tenant compte des estimations les plus optimistes en matière d'extinction", selon l'étude.
Changement climatique, pollution et déforestation
Selon ces experts, les causes de la disparition des espèces comprennent notamment le changement climatique, la pollution et la déforestation.
D'après l'Union internationale pour la conservation de la nature, environ 41% des espèces d'amphibiens et 26% des espèces de mammifères sont menacées d'extinction.
"Il y a des exemples d'espèces sur toute la planète qui sont littéralement des morts-vivants", a souligné l'un des chercheurs.