Les cris et les sirènes d'alarme utilisent la même gamme de fréquences acoustiques: ils activent l'amygdale cérébrale, impliquée dans l'évaluation rapide des dangers, permettant ainsi à l'individu de réagir efficacement.
Luc Arnal, de l'Université de Genève (UNIGE), et David Poeppel, de la New York Université, ont cherché à savoir pourquoi le cri est si efficace. Leurs découvertes ont été publiées dans la revue Current Biology, indique jeudi l'UNIGE.
Des sons dérangeants
Les cris occupent une large gamme de fréquences, de 30 à 150 hertz, contre 5Hz environ pour le langage parlé. Ces fréquences très rapides produisent des sons dérangeants, des sons "rugueux" que l'on retrouve dans la plupart des alarmes.
Une étude par IRM fonctionnelle a permis de constater que ces sons n'activent pas les mêmes zones cérébrales. Ces sons "rugueux" passent préférentiellement par l'amygdale cérébrale, une petite région sous-corticale impliquée dans l'évaluation rapide des dangers.
L'interview de Luc Arnal dans l'émission Forum de la RTS:
ats/gchi
Des implications pratiques
Selon les chercheurs, les spécialistes du design sonore pourront améliorer notre environnement auditif en supprimant ces fréquences lorsqu'elles ne sont pas destinées à signaler un danger ou en perfectionnant les signaux d'alarme pour les rendre plus efficaces, par exemple sur les véhicules électriques trop silencieux.