"Les dirigeants de Google sont plus puissants que François Hollande"

Internet, domotique, transports, nanotechnologies, intelligence artificielle... "Les marchés voulaient plus de transparence, car Google était devenu tellement important", résume le chirurgien qui a notamment cofondé le site Doctissimo.

"Le nouveau système est plus cohérent", a-t-il jugé à propos de la création de la holding Alphabet.

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Rendre l'homme immortel

L'homme d'affaires français, à la tête de DNA-Vision a ainsi expliqué dans l'émission Forum quel était selon lui l'objectif des dirigeants de Google,  qui sont "ce qu'on appelle des transhumanistes, des gens qui veulent changer l'humanité en rendant l'homme immortel et en lui donnant un pouvoir très important sur sa nature et son cerveau, notamment par le biais des nanotechnologies. (...) Et la nouvelle organisation va permettre aux différentes branches d'être plus efficaces, indépendamment de l'objectif de crédibilité vis-à-vis de Wall Street".

Le traditionnel moteur de recherche servirait donc avant tout de vache à lait, à entendre Laurent Alexandre. "Un moyen de développer d'autres branches qui accaparent l'esprit des dirigeants de la firme de Mountain View".

Un pouvoir politique extraordinaire

Dans sa quête pour transcender l'humanité la société a également accumulé un trésor de guerre et d'influence au fil des années. Le verdict est d'ailleurs implacable: "Google a aujourd'hui une puissance supérieure à beaucoup de pays. Ses dirigeants Larry Page et Sergey Brin sont plus puissants que François Hollande... mais ce dernier ne le sait pas!"

D'ailleurs la firme de Mountain View n'est pas seule à tirer son épingle du jeu. "Les grandes entreprises de la Silicon Valley - comme Apple, Amazon, Facebook - sont en train d'acquérir un pouvoir politique extraordinaire. Le pouvoir au 21ème siècle est entre les mains des gens qui maîtrisent les technologies du futur, entre les mains des gens qui organisent l'économie mondiale, le changement biologique de l'homme et le changement de notre rapport à la connaissance par l'intelligence artificielle, la robotique et les sciences des cerveaux", avertit-il.

Un équilibre des forces qui n'est pas prêt de changer si les politiciens n'y mettent pas du leur, a conclu Laurent Alexandre: "Il va falloir moins de "handicapés technologiques" à la tête de nos Etats européens et qu'on ait des dirigeant qui comprennent mieux ces sujets, de manière à assurer un équilibre entre ces puissances technologiques et le pouvoir politique traditionnel, qui est actuellement dépassé!"

jzim