Le Département de l'intérieur a donné au groupe anglo-néerlandais un permis définitif de prospection dans la mer des Tchouktches, au nord de l'Alaska.
Shell avait suspendu son programme de forages dans cette zone en 2012 après s'être heurté à de multiples difficultés imprévues, parmi lesquelles la perte de contrôle d'une énorme plate-forme de laquelle 18 ouvriers avaient dû être évacués par les gardes-côtes.
Les conditions particulièrement difficiles dans la mer des Tchouktches ont dissuadé d'autres compagnies pétrolières d'y prospecter.
20% de réserves mondiales non répertoriées
Shell avait obtenu des concessions pendant la présidence de George W. Bush, avant 2009. Depuis, le groupe a investi près de sept milliards de dollars (6,8 milliards de francs) dans l'exploration de l'Arctique, où l'extraction éventuelle de pétrole nécessiterait au moins dix ans de travaux.
L'administration américaine estime que 20% des réserves de pétrole et de gaz non répertoriées du monde se trouvent dans l'Arctique.
reuters/kg
Protestations des défenseurs de l'environnement
La détermination de Shell à réaliser des forages dans cette région alimente la colère des organisations de défense de l'environnement, qui arguent du caractère vulnérable spécifique de l'océan Arctique, notamment en raison du changement climatique.
Le président Barack Obama "doit modifier le cap fixé il y a huit ans par son prédécesseur George W. Bush en matière de forages dans l'Arctique, et non le perpétuer", a déclaré lundi Michael Brune, le président du Sierra Club, une organisation de défense de l'environnement.
Le Sierra Club appelle Barack Obama à annuler les enchères prévues en 2016 et 2017 pour l'octroi de nouveaux permis pétroliers et à interdire définitivement les forages dans l'océan Arctique.