Une équipe de chercheurs américains, canadiens et taïwanais a étudié pendant 14 ans près de 1400 personnes "normales sur le plan cognitif" vivant dans la région de Baltimore. Ils leur ont fait passer régulièrement des évaluations neuropsychologiques.
Parmi elles, 142 ont développé la maladie d'Alzheimer. Les chercheurs ont pu montrer que chez elles, un indice de masse corporelle (IMC, rapport entre la taille et le poids) plus élevé vers 50 ans était associé à une apparition plus précoce de la maladie.
Davantage de modifications cérébrales
Les chercheurs ont aussi étudié les résultats de 191 autopsies qui ont montré qu'un IMC plus haut était lié à plus de modifications cérébrales dans la maladie.
Ils ne sont toutefois pas en mesure d'expliquer les mécanismes en cause et reconnaissent que de nouvelles études devront être réalisées pour déterminer une valeur spécifique d'IMC à partir de laquelle le risque d'apparition précoce d'Alzheimer augmente.
ats/afp/ds
Garder "un IMC sain"
Madhav Thambisetty, l'un des auteurs de l'étude, souligne l'importance du "maintien d'un IMC sain dès 50 ans" pour retarder l'apparition d'Alzheimer, dont le vieillissement, le diabète ou le manque d'exercice sont des facteurs d'apparition.
Un décalage de deux ans pourrait réduire de 22 millions le nombre global de cas d'Alzheimer dans le monde d'ici à 2050, ce qui permettrait d'importantes économies en matière de santé, indiquent encore les chercheurs.
Selon l'OMS, on compte 47,5 millions de personnes atteintes de démence dans le monde, avec 7,7 millions de nouveaux cas chaque année.