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Les savons antibactériens ne sont pas meilleurs que les savons ordinaires

Les savons antibactériens sont déjà sujets à controverse aux Etats-Unis. [Gaetan Bally]
Les savons antibactériens sont déjà sujets à controverse aux Etats-Unis. - [Gaetan Bally]
Une étude de la Korea University de Séoul publiée mercredi démontre que les savons antibactériens ne sont pas plus efficaces qu'un savon classique pour se désinfecter les mains.

Publiés dans The Journal of Antimicrobial Chemotherapy, les résultats des scientifiques sont étonnants. Ils ont examiné les effets du triclosan sur les bactéries, l'antiseptique le plus courant dans les savons antibactériens.

Les chercheurs ont testé cet ingrédient chimique sur 20 souches de bactéries, puis sur 16 volontaires adultes. Ils ont ensuite comparé l'efficacité du triclosan et des savons ordinaires sur les microbes situés sur les mains des patients, lors d'une utilisation avec de l'eau.

Aucune différence pour se laver les mains

Au total, "il n'y a aucune différence significative entre les effets bactéricides d'un savon ordinaire et ceux d'un savon antibactérien lorsqu'on les utilise dans les conditions de la vie réelle", selon l'étude.

Si ce n'est, concèdent les chercheurs, que le triclosan l'emporte nettement... au bout de neuf heures en laboratoire, mais pas après le court laps de temps consacré à un lavage des mains dans la vie quotidienne.

afp/ceg

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Le triclosan, un ingrédient du quotidien

Le triclosan est un agent bactéricide utilisé de longue date dans de nombreux produits d'hygiène (savons, dentifrices, déodorants...) et cosmétiques.

Vers une restriction du triclosan ?

"Des millions de consommateurs aux Etats-Unis utilisent des savons antibactériens pour se laver les mains ou le corps, dépensant près d'un milliard de dollars par an", notent les chercheurs. Ils en attendent une protection contre les agents infectieux pathogènes supérieure à celle conférée par les savons ordinaires, regrettent les auteurs.

Après la parution d'études liant le triclosan à des cas de résistance aux antibiotiques et de dérèglements hormonaux, les autorités sanitaires américaines ont décidé de réexaminer son innocuité.