Qu'est-ce que le cancer de l'ovaire?
La maladie se développe, dans 70% des cas, à la surface des ovaires et peut se propager, notamment jusqu'aux intestins. Toutefois, deux tumeurs ovariennes sur trois sont bénignes.
Le rôle des ovaires est de produire et stocker les ovules en cours de maturation, ainsi que de sécréter les hormones sexuelles féminines, comme les oestrogènes et la progestérone.
Il touche près de 600 femmes chaque année en Suisse. Parmi elles, 400 en décèdent. Si son dépistage est précoce (avant les stades III et IV), les chances de survie grimpent de moins de 50% à 80%. Dans le cas contraire, ce type de cancer est généralement chronique et sa réapparition après traitement tourne autour de 15 mois, selon une valeur médiane avancée par la revue médicale britannique The Lancet.
Quels sont les principaux symptômes?
Parce que ses principaux symptômes sont des gênes gastriques, un mal courant chez la femme - menstruations, stress, alimentation, etc. -, le cancer de l'ovaire peine à être découvert assez tôt. De plus, celles-ci n'apparaissent qu'à un stade déjà avancé. Il en résulte que trois cas sur quatre sont décelés lorsque la tumeur est d'une taille telle qu'elle compresse les organes voisins.
Les symptômes sont: des maux de ventres quotidiens d'une durée de 3 à 4 semaines, des troubles digestifs, des ballonnements, une perte de poids inexpliquée ou encore l'augmentation du volume de l'abdomen.
Ces signes ne permettent toutefois pas de s'assurer de la présence du cancer. De même, on ne peut pas conclure qu'une tumeur soit maligne d'après sa taille.
Qui risque d'être touchée?
Les raisons de l'apparition du plus meurtrier des cancers gynécologiques restent floues. Cependant, on observe que 80% des cas touchent les femmes de plus de 50 ans.
L'absence de grossesse, la précocité des premières règles et la ménopause tardive, soit les facteurs qui augmentent le nombre d'ovulations, semblent aussi être des facteurs d'apparition.
Une prédisposition génétique (10% des cas de cancer) et des antécédents personnels du cancer du sein, de l'utérus ou de l'intestin favoriseraient également sa survenue. On suppose également qu'une surcharge pondérale ou l'exposition à des substance toxiques peuvent jouer un rôle.
Comment le traiter?
La maladie peut être découverte lors d'un contrôle gynécologique de routine, mais elle a souvent déjà largement proliféré. Dans la plupart des cas, quand le médecin soupçonne son apparition, il réalise une échographie vaginale. Si ses craintes sont confirmées, il procédera alors à un scanner ou une imagerie par résonance magnétique pour déterminer l'avancée du cancer.
Toutefois, seule un acte chirurgical permet de s'assurer du caractère bénin ou malin de la tumeur, auquel cas le spécialiste pourra prescrire un traitement tel qu'une chimiothérapie. Chronique, la maladie réapparaît toutefois généralement après une quinzaine de mois.
Dan Steiner
(Sources: Ligue suisse contre le cancer, HUG, cancerdelovaire.ch)
Dix jours de sensibilisation prévus à Genève
Pour rendre la gent féminine attentive au risque que présente ce "tueur silencieux", son surnom dans les pays anglo-saxons, les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) mettent sur pied une campagne de dix jours de mobilisation et d'information.
Dès samedi 19 septembre, le jet d'eau se parera de vert. Diverses actions se tiendront ensuite aux HUG ou en ville jusqu'au lundi 28, comme des stands d'information ou des conférences.
Les stars, meilleur vecteur de sensibilisation
Si un déficit de connaissance est constaté au sein de la population à propos de cette maladie, deux personnalités ont tenté d'inverser cette tendance.
Le président américain Barack Obama l'a à plusieurs reprises mentionnée dans la présentation de son plan de réforme de la santé. Sa mère en est décédée à 52 ans. Opérée ce printemps, l'actrice Angelina Jolie a également profité d'une tribune dans le New York Times pour parler de son ablation des ovaires.