Le changement d'identité s'est fait mardi en présence notamment de Bernard Bigot, le directeur général du projet ITER (voir encadré).
Grâce aux 10 millions de francs récemment reçus par la Confédération, le centre lausannois peut ainsi étendre ses activités grâce au renouvellement de ses équipements, peut-on lire dans le communiqué de l'Ecole polytechnique.
La solution miracle pour produire de l'énergie?
L'intérêt de ces installations réside dans la recherche pour maîtriser la fusion nucléaire en vue de "produire de manière fiable et non polluante toute l’énergie dont l'humanité aura besoin pour les siècles à venir". Selon l'EPFL, celle-ci a l'avantage de ne pas générer de déchets radioactifs à longue durée de vie et de se baser sur "des matériaux abondants dont l’extraction est moins problématique que celle de l’uranium".
Le défi consiste à créer de grandes quantités d'énergie en maîtrisant un gaz chauffé à plus de cent millions de degrés sans endommager le réacteur, ceci en maintenant le plasma éloigné des parois grâce à un champ magnétique.
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Projet d'avenir à plusieurs milliards
Créé en octobre 2007, le projet ITER (réacteur thermonucléaire expérimental international) est un site en construction qui ambitionne de reproduire la fusion qui s'effectue au coeur des étoiles. L'objectif est ainsi, à terme, de se doter d'une source quasi-illimitée d'énergie.
Outre la Suisse, ITER réunit l'Union européenne, la Chine, la Corée du Sud, les Etats-Unis, l'Inde, le Japon et la Russie. Basé à Cadarache, dans le sud de la France, le centre devrait ouvrir ses portes autour de 2020 et coûter 15 milliards d'euros, voire plus.