Pourquoi la composition des tampons n'est-elle pas connue?

En Suisse, les tampons hygiéniques sont considérés comme des "objets usuels" et non comme un dispositif médical, où la transparence de composition est exigée.

Selon l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), "c'est au fabricant, importateur et distributeur de s'assurer qu'il met sur le marché des articles sans danger pour le consommateur" lorsqu'il s'agit "d'objets usuels".

Traitements chimiques

Cet état de fait a pour conséquence un manque total de transparence, notamment sur les traitements chimiques utilisés lors de l'élaboration des tampons, qui peuvent contenir du chlore actif, des traces de parfums, des substances irritantes ou cancérigènes, comme l'a signalé l'émission A Bon Entendeur en juin 2015.

Les fabricants ont la seule obligation de mentionner les risques de syndrome de choc toxique (SCT), une affection rare mais grave: le plus récent exemple est celui du mannequin américain Lauren Wasser qui a dû se faire amputer d’une jambe et d’une bonne partie des doigts de pieds restants. D'autres femmes en sont mortes.

Réponse de Tampax

Interrogé par l'émission On en parle sur la composition des tampons, le fabricant de la marque Tampax Procter & Gamble a répondu qu'il donnait toutes les informations à tous les clients qui les contactent mais "nous ne communiquons pas nos ingrédients sur les paquets Tampax simplement parce que les législations européennes ne nous le demandent pas".

"Nous vous remercions pour votre intérêt pour les compositions des matériaux de Tampax, c’est pourquoi nous allons mettre la composition de nos tampons bientôt sur notre site internet et sur la notice que nous insérons dans chaque boîte", a encore indiqué le fabricant.

Pauline Vrolixs/lan