Leurs recherches ont mené à la découverte d'une protéine antirétrovirale, appelée SERINC5, qui, en quantité suffisante, est capable de freiner l'agressivité du virus.
Cette protéine a comme faculté d'entraver l'infection par le VIH. Le virus ne parvient plus avec efficacité à s'attaquer à des cellules. Le SERINC5 agit comme un signal d'alarme et prévient la cellule de l'arrivée du pathogène. Le virus n'est alors plus capable de pénétrer la cellule, explique mercredi l'Université de Genève.
Grande quantité
Pour contrecarrer le SERINC5, le virus VIH dispose d'une autre protéine, appelée Nef, qui renforce l'infectivité des particules virales. Nef, en inhibant SERINC5, est donc un élément vital pour le VIH et son développement infectieux. Toutefois, si SERINC5 est présent en grande quantité, Nef n'arrive plus à prendre le dessus.
L'objectif des scientifiques sera dorénavant de renverser l'équilibre des forces et de favoriser le SERINC5.
ats/pym
Stratégies
Les recherches vont maintenant porter sur cette faille du VIH et sur la meilleure manière de l'exploiter. Les stratégies thérapeutiques consisteraient soit à renforcer la présence de SERINC5 dans toutes les cellules, soit à modifier la structure de la protéine pour lui permettre de mieux échapper au pouvoir d'inhibition de Nef.
L'Université de Genève précise que les recherches dans ce domaine seront un travail de longue haleine. La découverte des chercheurs genevois et italiens a été publiée dans la revue spécialisée Nature.