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Le virus Ebola se réactive chez une infirmière britannique

L'infirmière âgée de 39 ans a été transférée vendredi de Glasgow, en Ecosse, à Londres par avion militaire.
L'infirmière âgée de 39 ans a été transférée vendredi de Glasgow, en Ecosse, à Londres par avion militaire.
Une infirmière britannique, contaminée puis déclarée guérie d'Ebola en janvier, était hospitalisée vendredi dans un "état grave" après la réactivation du virus. Il n'est pas rare que celui-ci persiste chez les survivants de la maladie.

Agée de 39 ans, l'infirmière britannique testée positive à Ebola fin 2014 après être rentrée d'une mission en Sierra Leone où elle travaillait pour l'ONG Save the Children est traitée depuis vendredi matin dans une unité d'isolement de l'hôpital londonien Royal Free en raison d'une "complication tardive inhabituelle", a annoncé l'établissement.

Cette femme n'avait pu recevoir le médicament expérimental ZMapp et avait accepté à la place de recevoir un traitement antiviral expérimental et du plasma sanguin prélevé sur une personne ayant survécu au virus Ebola. Elle avait été déclarée "complètement rétablie" le 24 janvier 2015.

Risque "faible" pour le public

Le directeur du Royal Free Paul Cosford a rappelé que le virus Ebola peut seulement être transmis "par contact direct avec le sang ou des fluides corporelles de la personne infectée pendant qu'elle présente des symptômes".

Le risque pour le public reste "faible", a-t-il estimé.

afp/jgal

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Même après la guérison, les survivants restent malades

L'infirmière britannique représente - à ce jour - le second cas connu de réactivation d'Ebola. Le second était un survivant dont l'oeil est passé de bleu à vert à cause d'une infection persistante.

"Le virus Ebola peut occasionnellement persister pendant quelques mois dans certains tissus chez les survivants. Le risque de transmission par ces individus semble très bas mais, avec tant de survivants en Afrique de l'Ouest, il y a un risque que de nouvelles épidémies se déclenchent", a estimé de son côté le professeur John Edmunds, de la London School of Hygiene and Tropical Medicine (LSHTM). "C'est pourquoi les autorités doivent rester très vigilantes", a-t-il préconisé.

En août, le site Quartz évoquait les symptômes qui persistent chez certains survivants d'Ebola. Parmi eux figuraient notamment des troubles mentaux, du diabète, de l'hypertension, des problèmes de vision et des complications en cas de grossesse.

Une épidémie inédite, qui toucherait à sa fin

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé mercredi qu'aucun nouveau cas d'Ebola n'avait été confirmé la semaine dernière, une première depuis mars 2014.

L'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest est la plus grave depuis l'identification du virus en Afrique centrale en 1976. Elle a fait, selon les dernières données disponibles, 11'312 morts sur un total de 28'457 personnes contaminées depuis décembre 2013.