"Ces 100 dernières années, de nombreuses espèces locales se sont éteintes, au fur et à mesure que des espèces industrielles plus productives s'imposaient" écrit l'EPFL vendredi.
Or, la perte de diversité génétique va de pair avec une diminution de la capacité des espèces à s'adapter à des changements climatiques, alimentaires, ou à de nouvelles maladies, selon les résultats de l'étude, disponibles dans le journal Frontiers in Genetics.
Danger des croisements
Des agriculteurs burkinabés ont, par exemple, appris la leçon à leurs dépens. Après avoir investi leurs économies pour réaliser un croisement entre une vache typique de l'Afrique de l'ouest et une espèce industrielle, ils ont constaté que les petits de ces vaches hybrides s'adaptaient mal à leur climat et finissaient par mourir.
"Seules les espèces locales sont adaptées pour résister à des environnements rigoureux et à des maladies comme la trypanosomiase, propagée par la mouche tsé-tsé", relève Stéphane Joost, responsable du projet.
ats/jvia
Alerter la communauté agricole
Selon les conclusions de l'étude, certaines espèces actuellement mises de côté en agriculture pourraient en revanche se révéler essentielles. Le projet de recherche vise donc une diffusion aussi large que possible dans la communauté agricole, notamment dans les pays en voie de développement.