Des scientifiques et des architectes originaires d'Egypte, de France, du Canada et du Japon, vont utiliser la technique infrarouge, des détecteurs sophistiqués et des drones pour cartographier les pyramides de Kheops et de Khephren sur le plateau de Guizeh, ainsi que deux des pyramides de Dahchour, au sud du Caire.
Le projet "Scan Pyramids", qui doit durer jusqu'à la fin 2016 pour un budget d'un million d'euros, est une nouvelle tentative pour éclaircir le secret entourant la construction des pyramides.
Sans un trou
Les scientifiques espèrent révéler le secret de construction des pyramides datant de 4500 ans sans y percer un seul trou, grâce à trois techniques révolutionnaires et non-invasives (lire encadré).
"Aujourd'hui, c'est le premier projet à l'échelle internationale qui a recours à une technologie de pointe", a indiqué Mehdi Tayoubi, fondateur de l'institut français HIP (héritage, innovation, préservation) qui participe au projet.
afp/sbad
Trois technologies non-invasives
Plusieurs technologies d’exploration vont se succéder. Tout d'abord des missions de thermographie infrarouge doivent permettre d'établir une carte thermique des monuments pour détecter les éventuelles cavités à l'intérieur des édifices (image ci-dessus).
Une "radiographie à muons" (projections de particules élémentaires) permettra ensuite de visualiser avec précision la présence de structures inconnues au coeur des pyramides.
Enfin, des drones et des scanners laser produiront une reconstitution 3D ultra-précise de l'intérieur et l'extérieur des pyramides de Guizeh.
Détecter Néfertiti dans une chambre secrète?
Ces nouvelles technologies, notamment les détecteurs infrarouges et ceux à muons, pourraient aussi être utiles pour sonder la tombe de Toutankhamon et vérifier la théorie de l'archéologue britannique Nicholas Reeves, qui prétend que la reine Néfertiti y est enterrée dans une chambre secrète.