Ce nouvel accélérateur chinois, qui devrait faire entre 50 et 100 km, pourrait générer sept fois plus d'énergie que celui du Centre européen de recherche nucléaire (Cern), à cheval sur la frontière franco-suisse.
Celui-ci "atteint ses limites en termes de niveau d'énergie", explique Wang Yifang, le directeur de l'Institut chinois de la Physique des Hautes énergies.
Boson de Higgs au coeur du projet
Le boson de Higgs, particule dont l'existence avait été confirmée en 2012 au Cern, est au coeur du projet chinois, l'accélérateur envisagé par Pékin pouvant produire, à une échelle inédite, des millions de ces particules, soit bien plus que les centaines générées par le grand collisionneur de hadrons européen, le LHC, long de 27 km.
"Le LHC génère des bosons de Higgs avec de nombreuses autres particules", explique Wang Yifang. "(Notre future installation) crée un environnement extrêmement pur, qui ne produit que des bosons de Higgs".
afp/ebz
Ambitions chinoises pour la recherche fondamentale
Alors que les mesures d'austérité ont conduit de nombreux pays développés à des coupes budgétaires dans leurs projets de recherche sans applications concrètes, la Chine investit massivement dans la recherche fondamentale --mais également appliquée-- avec l'ambition de devenir un des leaders mondiaux en sciences, de la biologie à la cosmologie.
Le projet a commencé à être envisagé en 2013, peu de temps après la découverte du boson de Higgs, selon une présentation faite par Wang Yifang à Genève et qui apparaît sur le site internet de son institut.