"Les graves sécheresses et les inondations catastrophiques qui touchent les zones tropicales et subtropicales portent la signature de l'actuel Nino, le plus puissant que l'on ait observé depuis plus de 15 ans", a expliqué Michel Jarraud, le secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence de l'ONU.
Facteur contribuant aux conditions météorologiques extrêmes, le puissant épisode El Nino - un courant équatorial chaud du Pacifique - devrait gagner en intensité d'ici la fin 2015, d'après le dernier bulletin publié par l'OMM.
Record d'intensité
En général, les épisodes El Niño atteignent leur paroxysme entre octobre et janvier avant de s'affaiblir.
L'OMM note que la moyenne trimestrielle maximale des températures de l'eau en surface dans le centre-est du Pacifique tropical va dépasser la normale de 2C, ce qui placera l'actuel Nino au rang des épisodes les plus intenses observés depuis 1950.
Les précédents les plus puissants sont ceux de 1972/73, 1982/83 et 1997/98.
Les explications de Philippe Jeanneret
afp/cab
Les effets variés d'El Nino
En Asie du Sud-Est, El Nino se manifeste le plus souvent par des sécheresses. Celles-ci ont favorisé ces derniers mois des incendies de forêt en Indonésie, parmi les pires de l'histoire.
El Nino intensifie aussi la formation de tempêtes dans l'est et le centre du Pacifique.
D'après l'OMM, une corrélation a déjà été établie entre l'actuel épisode El Niño et certains phénomènes majeurs, comme la "saison cyclonique très active dans les bassins du Pacifique Nord-Ouest et du Pacifique Nord-Est".