L'Organisation mondiale de la santé entend placer la santé publique au centre de la conférence de Paris sur le climat fin novembre. Elle a lancé un appel à l'action qui peut être signé par les professionnels de la santé et qu'elle va présenter à la conférence.
En 2012, l'OMS avait déjà estimé que 7 millions de personnes avaient péri de maladies liées à la pollution de l'air. Des infections comme la malaria sont renforcées par le changement climatique.
Des mesures urgentes
Partout où des projets sont menés pour tenter de compenser les conséquences du réchauffement climatique, l'amélioration pour la santé publique est manifeste, a indiqué mardi Maria Neira, directrice du département de santé publique de l'OMS. Mais moins de 1,5 % des fonds promis sur le plan multilatéral sont prévus pour des investissements en lien avec la santé.
Selon l'organisation, des mesures pour réduire les gaz à effet de serre pourraient sauver jusqu'à 2,4 millions de vies par an et réduire le réchauffement de 0,5 degré d'ici 2050.
afp/boi
Des mesures concrètes proposées
Comme mesures, l'OMS évoque notamment la nécessité de standards plus élevés pour les émissions liées aux véhicules. Intégrer le coût sanitaire des carburants polluants pourrait réduire les décès en lien avec la pollution de 50% et les émissions de dioxyde carbone de plus de 20%.
Ce scénario rapporterait environ 3000 milliards de dollars par an, plus de la moitié des dépenses de tous les gouvernements dans le domaine de la santé, selon des estimations.
Des systèmes d'alerte précoce lors de canicules ou la protection des infrastructures d'eau ou d'hygiène contre les inondations ou les sécheresses contribueront aussi à ne pas ralentir ou détruire les progrès contre les maladies liées au changement climatique.
En préparation à la conférence de Paris, l'OMS a contribué à établir les profils de 14 pays pour évaluer comment le réchauffement affecte la santé publique. Les autres suivront progressivement.