Très divisés sur le sujet, les pays participant à la conférence mondiale des radiocommunications organisée par l'Union internationale des télécommunications (UIT) ont décidé "qu'il était nécessaire d'étudier plus avant les incidences" d'une telle décision.
Un rapport sera soumis en 2023, précise l'agence de l'ONU. Cette question est débattue depuis de nombreuses années. En 2012 déjà, le dossier avait été renvoyé.
Système "compliqué"
Certains pays, comme les Etats-Unis et la France, souhaiteraient supprimer cet ajout d'une seconde intercalaire, pour ne plus se fier qu'aux horloges atomiques alors que d'autres, comme la Grande-Bretagne, plaident pour son maintien.
Les tenants de la suppression soulignent les risques pour les nombreux équipements qui ont des horloges internes.
En juin 2012 un ajout avait provoqué un problème de synchronisation sur le web, notamment pour des serveurs ou des sites marchands. Le monde de l'espace aussi est attentif. Il n'y a jamais de lancement de fusées ces jours-là.
afp/cab
26 secondes ajoutées depuis 1972
Le système actuel du temps a été défini en 1972, avec l'adoption du "temps universel coordonné" (UTC), soit l'heure donnée par les horloges atomiques, à laquelle on ajoute -- ou retranche mais cela n'a jamais été fait -- de temps à autre une seconde, appelée "seconde intercalaire", afin qu'elle reste synchrone avec l'heure solaire.
Depuis 1972, 26 secondes - dont une le 30 juin dernier - ont été rajoutées. Les ajouts de seconde de l'heure UTC sont programmés soit pour un 1er janvier, soit pour un 1er juillet, à 0 heure.
La Terre ralentit
Sur le très long terme, la Terre a tendance à ralentir, notamment en raison de l'attraction gravitationnelle de la Lune et du Soleil, responsable des marées.
Les horloges atomiques actuelles, qui s'appuient sur les propriétés des atomes pour mesurer le temps, sont en revanche d'une exactitude telle qu'elles n'enregistreraient qu'une seconde de dérive tous les 300 millions d'années.