"Des gens font une fixette sur les météorites", explique Christophe Lucien, commissaire priseur de la vente. Les collectionneurs, qui se comptent désormais par milliers, semblent tous envoûtés par ces objets célestes, objets de culte dans l'Antiquité.
Issue de la succession d'un passionné d'astrophysique, Pierre Delpuech, cette vente est la plus importante de ce genre en termes de quantité, selon la maison de vente Lucien Paris.
L'importance de la rareté
Cette collection compte un grand nombre de Pallasites retrouvées dans le sud de la Sibérie occidentale contenant de grands cristaux d'olivine, des minéraux de couleur vive, piégés dans le fer et le nickel.
Les deux pièces les plus chères sont estimées entre 60'000 et 65'000 euros (65'000 - 70'500 francs), mais de nombreuses autres ne dépassent pas les 100 euros.
Le premier critère de valeur pour une météorite, c'est sa rareté, sa valeur scientifique. Mais depuis peu, un nouveau facteur entre en jeu: sa forme, sa structure, bref, sa beauté.
afp/dk
Des amateurs en tout genre
Pour certains amateurs, ces cailloux extraterrestres sont des objets de décoration. "C'est comme un objet d'art, façonné par la haute atmosphère", s'enthousiasme le commissaire-priseur.
Des artistes contemporains ont rejoint les rangs de leurs adeptes. Au début de l'année, l'artiste Danois Olafur Eliasson a exposé à la Fondation Louis Vuitton à Paris une météorite de quatre milliards d'années.
Autres fans de ces corps célestes, les amateurs de cabinets de curiosités qui reviennent en force. Collectionner, chez soi, comme au XVIIe siècle, des objets rares et chargés de mystère redevient très à la mode en France et plus largement en Europe.
A l'autre bout du globe, de riches amateurs chinois sont également prêts à dépenser une fortune pour acquérir des fragments de météorite, faisant bondir les prix et bousculant le marché mondial.