Ces axes n'existent que l'hiver, lorsque le froid transforme cours d'eau, terrains marécageux ou lacs en une surface solide. Les routes de glace existent en Russie, en Scandinavie et en Alaska notamment. Au Canada, elles couvrent une distance de plus de 5000 kilomètres.
Mais cette année, l'hiver se fait attendre dans le Nord-Ouest Canadien également. Et l'automne qui s'attarde perturbe l'axe routier le plus utilisé de cet immense territoire: la "Tibbitt to Contwoyto Winter Road" qui, dès janvier et pendant deux mois seulement, relie deux agglomérations éloignées de quelque 400 kilomètres.
Problématique pour l'activité minière
Et dans le Grand Nord, cette situation n'a rien d'anecdotique, parce que cette route - comme d'autres d'ailleurs, qui peinent cette année à se former - relie des sites essentiels à l'économie du pays. Dans ce cas précis, il s'agit de mines de diamants - une activité qui fait pour ainsi dire vivre le Nord-Ouest canadien.
Priver ces sites de routes d'accès - qui permettent le transport de machines lourdes, de milliers de camions et de ravitaillements - reviendrait à faire peser de lourdes charges sur l'activité minière.
Katja Schaer/oang