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Moustiques et tiques prolifèrent en raison des hausses de température

Notre ennemi de l'été, le moustique. [Henrik Larsson - Fotolia]
Notre ennemi même en hiver, le moustique. - [Henrik Larsson - Fotolia]
Le réchauffement climatique ne fait pas que des perdants en Suisse: si les rhododendrons des Alpes ou les sapins rouges doivent se battre pour survivre, moustiques, mouches et autres tiques s'installent plus au nord.

La tique, celle du mouton par exemple, profite de la hausse des températures, souligne le WWF dans un communiqué mardi. Au cours des 50 dernières années, elle a conquis des habitats jusqu'à 1100 mètres au-dessus du niveau de la mer, alors qu'on ne la rencontrait auparavant pas au-dessus de 700 m, selon des chercheurs de l'Université de Munich.

Comme le nombre de jours où les températures sont inférieures à -12 degrés diminue, cet insecte est de plus en plus actif l'hiver et cherche des hôtes même en cette saison. Les températures élevées accélérant son cycle de vie, les maladies transmises par ces insectes devraient aussi augmenter.

Transmission de la dengue

Le moustique se régale également. Depuis 2010, quelques cas de dengue transmise localement en Europe ont été signalés. Le porteur de la maladie, le moustique tigre asiatique, originellement absent des régions occidentales, est signalé au Tessin depuis 2003.

Le moustique tigre transmet par exemple le chikungunya.

Lire aussi: L'année 2015 bat à nouveau un record de chaleur

ats/mo

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D'autres insectes s'installent

La prolifération de la mouche drosophile, au rythme de reproduction vertigineux, n'est plus jugulée par des hivers rigoureux, de plus en plus rares. Et sa cousine asiatique, la drosophile suzukii, est venue la rejoindre en Europe.

Le phlébotome, qui vient de l’espace méditerranéen et apprécie la chaleur, s’est désormais établi en Suisse.

La blatte orientale , nuisible des denrées stockées, en profite pour prendre ses quartiers. En Suisse, on peut l'observer sur les murs extérieurs des bâtiments en hiver. La blatte forestière ambrée, d’abord originaire de Méditerranée, a également traversé les Alpes dès les années 1990.

Enfin les cercaires, ou "puces de canard", pullulent en été. Par forte chaleur, on dénombre jusqu'à trois générations de parasites par an au lieu de deux, comme ont pu le constater des chercheurs de Stuttgart.