Fondée en 2011 à l’Innovation Park de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), Sophia Genetics est spécialisée dans le domaine de la bio-informatique, un marché en pleine expansion.
Elle possède déjà deux sites de recherche et de développement (R&D) à Cambridge (G-B) et à Saint-Sulpice, près de Lausanne, où se trouve son siège.
Avec ce troisième centre, la société veut "jeter un pont entre les deux pôles de la Health Valley suisse", Genève et Lausanne, et "positionner davantage la Suisse comme un point central de l’innovation génomique."
Appel à l'amélioration des conditions-cadre
Interviewé lundi soir dans l'émission Forum, son fondateur et CEO Jurgi Camblong dit croire fermement en la capacité de développement de l'Arc lémanique dans son domaine. "Mais il faut travailler pour faire gagner des startups en Suisse", précise-t-il. "On est très, très bons pour faire émerger des startups, surtout autour de l'EPFL (…), mais il faut des conditions-cadre qui soient largement améliorées."
Jurgi Camblong appelle notamment de ses voeux des décisions fiscales à Berne qui avantagent les startups, "qui ont besoin d'énormément de capitaux pour se développer rapidement et ainsi recruter des talents qui vont faire que ces entreprises gagnent".
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La médecine basée sur les données (DDM)
Sophia Genetics, qui emploie aujourd'hui plus de 60 personnes, est le leader mondial de la médecine basée sur les données (Data Driven Medicine ou DDM).
Ses algorithmes analysent le génome humain et fournissent rapidement des diagnostics, notamment pour la fibrose kystique ou certains types de cancers.
Avec cette nouvelle installation, son objectif est "de rester à l’avant-garde de notre industrie à l’échelle mondiale et de répondre aux futurs besoins du diagnostic de routine grâce aux données complexes produites par nos experts."
La société a annoncé en décembre 2015 la levée de 15 millions de francs grâce à un nouvel investisseur étranger.