Facile et pas chère à fabriquer, cette membrane permet aussi de filtrer l'eau potable dans certains pays. "Ce projet pourrait être ce que j'ai fait de plus important dans ma vie jusqu'à présent", déclare le professeur Raffaele Mezzenga, cité lundi dans un communiqué de la haute école. Il a bon espoir que le système qu'il a mis au point trouve bientôt la voie des marchés.
Charbon actif à 98%
La membrane qu'il a développée avec son collègue Sreenath Bolisetty est présentée dans la revue Nature Nanotechnology, précise l'EPFZ. Elle est constituée à 98% de charbon actif et pour le reste de fibres de protéines de lactosérum.
L'eau est aspirée à travers la membrane via une pompe à vide. Un seul filtrage permet de retenir la quasi-totalité des ions de métaux lourds tels que le chlorure de mercure, l'une des formes les plus toxiques de ce réactif de laboratoire, mais aussi les sulfates de plomb, l'or, le palladium ou les cyanures, notamment utilisés dans l'industrie électronique.
ats/gax
Fonctionnement sans électricité
Grâce au système de pompe à vide, la découverte des chercheurs de l'EPFZ n'a pas besoin d'électricité, indique l'EPFZ. Elle peut ainsi être utilisée dans des contrées isolées pour simplement y filtrer l'eau potable.
En plus de l'industrie et du développement, le secteur de l'aide en cas de catastrophe peut aussi recourir à cet appareil simple. Le système mis au point a ainsi été engagé en novembre dernier après la catastrophe qui avait vu une vague de boue contenant des déchets miniers empoisonnés ravager près de 9 km de faune et de flore et ensevelir un village près de l'embouchure du fleuve Doce, au Brésil.