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Obtenir un vaccin sûr contre le virus Zika pourrait prendre des années

De nombreuses espèces de moustiques du genre Aedes ont été identifiées comme vecteurs du virus Zika. [CDC/BSIP/AFP]
Le virus Zika ne devrait pas trop impacter économiquement les pays touchés / Le 12h30 / 1 min. / le 29 janvier 2016
La production d'un vaccin contre le virus Zika pourrait prendre des années, a estimé jeudi un haut responsable sanitaire américain, alors que des chercheurs espèrent une percée d'ici la fin de l'année.

"Il n'y aura probablement pas de vaccin sûr et efficace contre le virus Zika avant plusieurs années", a estimé le directeur de l'Institut américain des allergies et maladies infectieuses (NIAID).

Un essai clinique de phase 1 pour déterminer l'innocuité du vaccin pourrait toutefois avoir lieu avant la fin de 2016, a précisé le Dr Anthony Fauci.

Plusieurs axes

Le patron du NIAID a expliqué que les chercheurs travaillaient déjà à mettre au point des vaccins contre les virus de la dengue et du Nil Occidental qui appartiennent à la même famille que le Zika, les Flavivirus, qui compte également le chikungunya.

Le NIAID est basée sur l'ADN, une stratégie similaire à celle suivie contre le virus du Nil Occidental dont un essai clinique de phase 1 a montré que le vaccin était sûr et efficace. L'autre approche consiste à utiliser un virus affaibli pour provoquer une réaction immunitaire, ce qui a été probant contre le virus de la dengue.

Les pays touchés par l'épidémie (OMS)

Les données de l'OMS sur les pays touchés par le virus Zika (état au 29 janvier 2016).
Les données de l'OMS sur les pays touchés par le virus Zika (état au 29 janvier 2016).

agences/cab

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Chercheurs optimistes pour un résultat en 2016

Un vaccin contre la maladie due au virus Zika, mis au point actuellement par des scientifiques américains et canadiens, pourrait être disponible avant la fin de l'année, a déclaré jeudi l'un des chercheurs.

Le consortium comprend plusieurs universités ainsi que le groupe pharmaceutique Inovio et le groupe sud-coréen GeneOne Life Science, a indiqué à Reuters Gary Kobinger, de l'université Laval.

Ce dernier espère que les essais commenceront vers le mois de septembre pour déterminer, en préalable à son approbation, s'il est bien sans préjudice pour les humains. Un mois plus tard, il pourrait être disponible pour les opérations d'urgence.

Alerte de l'OMS

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré jeudi que la maladie due au virus Zika, qui se répand notamment en Amérique latine, pourrait toucher à terme trois à quatre millions de personnes.

D'après Margaret Chan, directrice générale de l'OMS, le lien entre Zika et microcéphalie des nouveau-nés n'est pas encore avéré, mais "fortement soupçonné".